Dans quelques mois, vous allez envahir nos boîtes aux lettres avec vos tracts et vos sollicitations.

Vous allez vous présenter à nous comme étant les meilleurs pour proposer des perspectives d’avenir à nos communes et plus tard à notre pays, à nos régions ou encore à l’Europe.

Vous nous rappellerez que voter est un devoir citoyen et qu’il permet de sauvegarder nos démocraties ... et aussi vos carrières.

Vous nous parlerez même des dérives possibles et des aventures dangereuses que nos choix pourraient engendrer.

Bref, vous serez les meilleurs pour nous représenter et occuper ces fonctions que vous convoitez depuis longtemps.

 

Entre-temps, vous aurez conçu des alliances, des accords pré-électoraux, sans même attendre le moindre résultat électoral.

Vous aurez déjà rêvé des plans qui vous permettraient d’être calife à la place du calife.

Vous aurez diabolisé vos adversaires, estimant que vous êtes la seule alternative crédible pour incarner le pouvoir lors de la prochaine législature.

Vous nous venez de partis traditionnels, dont nous dégustons les effets au quotidien à cause de vos plans et de vos projets à courte vue.

Vous nous venez de partis nouveaux ou de mouvements citoyens et vous nous promettez de laver plus blanc que blanc.

Face à vos propositions, il nous reste trois choix :

Soit élire l’un d’entre vous ...

Soit voter blanc et refuser ce que nous considérerions, dans ce cas, comme étant une mascarade.

Soit voter nul et rejeter ainsi vos propositions auxquelles nous ne croirions plus.

 

Depuis 4 ou 5 ans, nous vous voyons à l’œuvre aux différents niveaux de pouvoir.

Et là, quelle n’est pas notre déception !

Au plan fédéral nous découvrons une politique partisane qui met le citoyen à genoux, surtout s’il ne fait pas partie de la classe privilégiée des nantis.

Nous sommes stupéfaits par la mise en place de plans économiques qui ne respectent pas l’homme et qui en font la marionnette d’une mondialisation démesurée.

Nous croulons sous des taxes et sous des impôts que vous nous dites baisser, sauf sur nos extraits de rôle ou dans l’affichage des prix.

Nous sommes ébahis devant votre incompétence sociale qui, du migrant au chômeur, en passant par le malade ou le retraité, fait du quotidien un cauchemar de tous les instants.

Au plan régional, nous découvrons une accumulation de niveau de pouvoir, symbole d’un train de vie institutionnel qui dépasse l’entendement.

Le dernier gouvernement wallon parvient même à se mettre en place, en ne respectant pas la moindre norme démocratique en usage dans le monde.

Votre gestion est à l’image de celle des routes : des gouffres, des incohérences et une souffrance au quotidien pour le citoyen.

Au plan local, l’important est de briller, d’être populaire ... peu importe les attentes légitimes d’une population, avide de sécurité mais aussi de liberté.

L’image de vos projets est à l’image d’une tortue brillante qui ébloui le nez d’une citadelle, pendant que des hommes et des femmes se battent pour boucler les fins de mois et que des jeunes désespèrent de ne pas trouver d’emplois, si ce n’est dans la précarité.

 

A tous niveaux, les derniers mois, nous ont livré leur lot de scandales politico-financiers, dans lesquels vous avez tous trempés.

Publilfin, immobilières sociales, Nethys, Samusocial, Gial ... autant de noms qui font honte à votre action.

Promesses de transparences, de nouveaux modèles politiques ... alors que le citoyen, lui, il cherche à vivre et à rêver son lendemain.

Le pouvoir, avant d’être un service, semble n’être pour certains d’entre vous qu’une source de revenu.

Le mépris de l’électeur semble être votre comportement habituel. Vous vous souvenez de lui, le temps d’une élection !

L’autisme, le décalage d’avec la vie du citoyen semble être devenus votre norme de gestion.

Vous nous choquez !

Il ne nous est plus possible de vous faire confiance !

Nous n’avons que faire de ces vieux dinosaures politiques qui sont prêts à n’importe quelle prostitution, pourvu qu’ils aient le pouvoir.

Nous n’avons que faire de ces pantins qui n’envisagent la carrière politique que comme une source de revenus.

Nous n’avons que faire de politiciens qui ont oublié depuis longtemps que, selon la Constitution, seul le peuple est souverain.

Nous rêvons d’une révolution qui vous chasse définitivement du paysage de nos sociétés.

Nous rêvons d’une société juste qui respecte l’homme, une société dans laquelle l’homme n’est plus au service d’une économie, mais l’économie au service de l’homme.

Nous rêvons d’un monde qui, avant d’étaler son pouvoir par la vente d’armes, soit un monde qui s’acharne à rendre l’humain plus humain.

Nous rêvons d’une société guidée par de vrais « serviteurs » qui n’hésitent pas à se mettre à genoux pour participer à la construction d’un monde meilleur et plus équitable.

Et si nous rêvions avec des femmes et des hommes nouveaux ?

 

Guy De Smet (27/02/2018)

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